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Nous nous retrouvons aujourd’hui pour poursuivre mon road trip californien entamé à San Francisco et arrêté pour le moment au Yosemite Park. Entre temps, nous avions fait une escale dans la Vallée de Napa et à la réserve de Point Lobos et je vous invite dans cette revue à partir avec moi à la découverte de la Vallée de La Mort. Comme je vous le disais la semaine dernière, l’expédition à travers les deux parcs nationaux que sont le Yosemite et la Vallée de le Mort n’a pas été de tout repos car l’agence de voyage nous avait réservé deux hôtels opposés, l’un à l’entrée du Yosemite et l’autre à la sortie de la Death Valley. Autant dire que si nous voulions trouver un bon lit le soir même, il nous fallait traverser les deux parcs dans la journée. Après une petite pose dans une station service « plus typique tu meurs » pour un petit hot-dog, nous avons donc entamé notre périple en début d’après-midi.

Alors un voyage dans la Vallée de la Mort ne s’improvise pas. Certes, le nom est totalement mélodramatique mais soyons clair, il s’agit du plus grand parc des États-Unis et les températures dans ce parc peuvent dépasser facilement les 50°. Vous allez me dire que toutes les voitures possèdent une clim mais voilà, avec de telles températures, si vous tirez trop dessus, vous pouvez tout simplement faire surchauffer le moteur et le pire est à craindre. N’oubliez pas de vérifier votre voiture avant le départ, de faire le plein et d’avoir suffisamment de réserve d’eau avec vous. Il est préconisé de boire 4 l d’eau par jour sous un tel climat, l’humidité de l’air étant quasi nul. Je me suis amusée à faire un petit montage de notre tableau de bord (très moche) comme un clin d’œil à ce road trip. Nous y sommes allés en septembre, un jour où il faisait frais. Sur la route menant du Yosemite à la Vallée de la Mort, il faisait 23°, puis la température est montée à 40 ° à 16h17 pour atteindre 45° à 17h09, tout ça avec le vent du à la vitesse qui rafraîchissait quand même la voiture…

Voyage en Californie : Death Valley Park

Pour atteindre la Vallée de la Mort, nous avons quitté le Parc du Yosemite pour emprunter la route 136 puis 190 en pénétrer dans le parc de la Death Valley par l’entée ouest. Le parc possède cinq entrées mais comme pour celui du Yosemite, rendez vous absolument sur le site gouvernemental des parcs pour savoir en temps réel l’état des routes et l’ouverture ou non des différentes entrées. La Vallée de la Mort est sujette, de par ses températures extrêmes, à de fréquents et très puissants orages qui provoquent des inondations de par la sécheresse de la terre, incapable d’absorber autant d’eau. Contrairement aux parcs que nous avons faits précédemment, il n’y a pas de poste de contrôle à toutes les entrées. Officiellement, l’entrée du parc est à $20 par voiture, valable 10 jours. Nous avons pris notre ticket à Stovepipe Wells Village sur une machine et n’avons jamais été contrôlé.

De part les évènements autour de cette traversée, la distance des hôtels, Chouchou et moi avec nos angines carabinées, un bon orage sur la tronche pour finir, nous n’avons clairement pas profité de la Death Valley de façon optimale. Nous avons vu beaucoup de choses et je n’ai pas arrêté de shooter tout l’après-midi mais nous avons suivi la route principale et évitant de faire des détours trop importants pour ne pas arriver à l’hôtel à minuit. Malgré tout, la Vallée de la Mort à cela que, peu importe l’endroit où on se trouve et vers quel horizon se tourne le regard, le spectacle est impressionnant.

J’avais d’ailleurs oublié de vous signaler que ma blopine Delphine du blog Les Jolis Slims avait réalisé plusieurs revues sur son propre road trip en Californie qu’elle avait organisé pour sa lune de miel. Je pense à elle car elle avait adoré la Death Valley et ses articles étaient de qualité. Je vous invite à aller les lire d’autant que la miss est plus sportive que moi et vous proposera aussi une version un peu « plus randonnée » que mon voyage « bien assise dans ma bagnole ». S’il y a par contre une chose pour laquelle j’ai été enchantée, c’est notre rencontre, au fil d’un virage, avec un groupe de coyote. J’avais l’œil rivé sur mon objectif et je shootais à tout va quand mon mari a ralenti sans que je ne comprenne pourquoi. Et puis, en baissant les yeux, j’ai vu une famille de coyotes traversant tranquillement la route. C’était dingue. J’ai fait quelques clichés un peu flous mais les autres voitures nous voyant arrêtés, se sont arrêtés à leur tout et on a préféré laisser ces petits coyotes tranquille. Magique.

Nous avons poursuivi la route tranquillement, nous arrêtant de temps en temps pour admirer des points de vue mais je ne me souviens plus exactement le temps que cela nous a pris d’effectuer la traversée d’autant que nous avons fait des petites pauses photographiques régulières. Malgré tout, je crois que l’essentiel de ces clichés (qui sont ceux qui, pour moi, traduisent le mieux l’immensité et la beauté de la Death Valley) ont été fait dans la voiture. Je me demande même si beaucoup n’ont pas été pris à travers le pare-brise même si la netteté des photos m’impressionne. Les premiers qui illustrent cette revue et qu’on a pris lors d’une ballade sont beaucoup plus saturés et c’est vrai qu’il faut que vous imaginiez que la des montagnes que l’on peut voir dans les décors au fond étaient bien plus imposantes et colorées que ces photos ne le transmettent.

Parmi l’une des zones à ne surtout pas louper, il y a Masquite Flat Sand Dunes. Cette zone se situe dans la Stovepipe Wells Area peu avant le Stovepipe Wells Village où nous avons pris notre ticket (oui après plusieurs heures de route). Tout à coup, au milieu des montagnes rocheuses, on voit apparaître des dunes de sable blanc. Vous ne pouvez pas les louper, c’est là où il y a tous les touristes. Ce point précis de la Death Valley est le point de convergence des vents qui ramènent les débris des montagnes petit à petit pour dessiner ce spectacle hallucinant.

Juste après notre arrêt sur les dunes, le ciel a noirci et nous avons vu arriver sur notre tête un de ces fameux orages de chaleur propre à la Vallée de la Mort. Je voulais finir notre périple du jour par le Zabriskie Point près duquel nous approchions pour le coucher du soleil. Ah ben, on n’a pas été déçus, on s’est pris des trombes d’eau en quelques minutes et on a assisté à la course folle des touristes qui cherchaient à récupérer rapidement leur voiture… Il s’agit parait-il d’un des plus beaux points de vue de la zone offrant un paysage lunaire sur 360°. C’est mon petit regret du voyage mais je me console avec les coyotes. Peu de temps après avoir passé la zone de Furnace Creek, nous avons rattrapé la route 127 à la Death Valley Junction en direction d’Armagosa Valley pour y retrouver notre hôtel casino, le plus typique du monde.

Pour être dans son jus, il y est. J’ai trouvé ça tellement kitsch et tellement drôle. Franchement, je m’attendais à pire. Les chambre sont spacieuses, la salle de bain est très correcte et notre chambre donnait sur un étang improbable, situé à l’arrière du bâtiment, et regorgeant de canards. Alors, trouver ça en plein milieu du désert d’Armagosa… Le Long Inn & Casino se situe pile poil à la frontière entre la Californie et le Nevada. On a diné dans le restaurant de l’hôtel, de bons gros burgers qui étaient délicieux mais nous n’avons pas tenté notre chance aux machines à sous, nous réservant pour Las Vegas.

Au petit matin, j’ai ouvert un œil pour avaler des pastilles pour la gorge et je me suis rendue compte que le soleil se levait. Ni une, ni deux, je suis partie en pyjama pour un petit shooting photo improvisé au milieu de nulle part. La lumière était magnifique et j’ai quand même croisé deux – trois personnes qui ont bien du se demander ce que je foutais là, ni coiffée, ni habillée, à shooter une grosse vache au milieu du désert. Sincèrement, elle n’est pas trop cool cette vache ?

J’ai fini par rentrer… Chouchou ayant emmergé se demandant ce que j’étais partie foutre. Après un petit-déjeuner de champion, on a repris la voiture pour filer tout droit direction Las Vegas. On a choisi de faire un crochet par Red Rock Canyon pour admirer les paysages et ses pierres d’une couleur si particulière. La route s’est bien passée, elle fut rapide et nous avons très vite aperçu Las Vegas qui se dessinait à l’horizon.

  • Longstreet Inn & Casino, Route 373, Nevada (à la frontière entre la Californie et le Nevada)

Après trois étapes très « nature » et la visite de trois parcs nationaux, l’approche de la ville m’émoustillait plus que mon mari. J’adore la nature pour les photographies qu’elle me permet de réaliser mais j’ai besoin de l’effervescence des grandes villes pour me sentir bien. On m’avait dit beaucoup de positif sur Las Vegas et j’étais curieuse de voir en quoi une ville factice pouvait être si géniale… Je vous donne rendez-vous au prochain numéro pour le savoir et si vous êtes sages, on ira peut-être faire un petit tour d’hélico dans le Grand Canyon. Mais juste si vous êtes sages.

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Mon Road Trip californien : Death Valley